jeudi 13 mars 2008

Bonnes nouvelles


Allez, pas d'inquietude, nous ne sommes pas restes coinces avec les singes dans le Nord du Laos... En vrai, il n'y avait plus de place et du coup, nous avons avance notre depart pour le sud de la thailande, fait trois jours de route et debarque sur une ile pas trop connue, suffisamment peu en tout cas pour qu'il n'y ait aucun cybercafe. Meme l'electricite etait coupee a 22h (ou 23 ou 00h, quand on arrivait a faire boire un peu le capitaine du disjoncteur), c'est dire si c'etait perdu.

Perdu oui, mais neanmoins tres joli, avec une plage de sable fin et une mer turquoise, juste en face de notre bungalow... Une plage de reve en somme, invitation a la reverie et a la glande intensive. Resultat, durant dix jours nous avons reussi a:

- faire un tour en bateau, pour voir Ko Phi Phi plein de touristes et n'avoir aucun regret de ne pas y etre alles, quelques autres iles tres jolies et un ou deux fonds sous-marins incroyables, avec des poissons de toutes les couleurs comme dans les films (Nemo, par exemple :)

- aller pecher des calamars, tout simplement en partant en canoe et en laissant trainer un leurre dix metres en arriere, l'autre extremite etant attachee au gros orteil... Quand ca serre, c'est que ca mord et il suffit de tirer le fil, de faire "Oh la la beurk" en decouvrant les yeux exorbites du squid et de le balancer vite fait dans un sac plastique en essayant d'eviter les crachats (etonnament bruyants!)

- de maniere generale, s'etonner de toutes les bestioles qui grouillent sur une ile "paradisiaque": des singes, des araignees, des lezards, des petits rats, des ecureuils, des criquets, des serpents... Et s'entrainer a ne pas hurler systematiquement d'effroi quand on en decouvrait un nouveau (surtout moi, j'avoue)

- emprunter la motobike pour aller au village, a 10 km (compter 1/2 heure de pilotage sur piste defoncee), en esperant trouver un acces internet a l'hopital (marchait pas) ou a l'ecole (pas mieux) et revenir avec des hamacs

- accrocher les hamacs sur le balcon du bungalow... et tout oublier.

Bref, c'etait bien beau et on a passe un sejour top du top grace a la famille qui nous hebergeait... Mais bon, maintenant, c'est fini, on est de retour a Bangkok, on fait un peu de shopping mais on est moyennement motives et on entame un serieux programme de readaptation (qui implique notamment de re-manger des hamburgers et des frites). On reprend l'avion demain soir, ce qui veut dire que la presence de photos sur ce blog n'est plus qu'une question d'heures... Et voilou!

mercredi 27 février 2008

Creves


Youpi, aujourd'hui, on reparle d'activites a deux roues: pour la journee, nous avons loue deux motorbikes 110 cc pour nous rendre a Muang Sing, un bled aux allures de... rien, a 60 km d'ici (Luang Nam Tha, pour ceux qui tiennent a chercher sur une carte). Pendant deux heures, on a donc sillonne la montagne, entre montees, descentes, virages a droite, epingles de cheveux a gauche, huttes en bambou, forets calcinees, etc.

A l'arrivee, il etait l'heure de manger (c'est une activite importante ici!), on s'est donc attable autour d'un hamburger lao, c'est a dire un genre de viande hachee bien assaisonnee et accompagne de... riz gluant! C'est la, en pleine degustation, que nous nous sommes rendu compte que l'une des motos presentait un joli pneu plat. Gasp! Evidemment, le loueur ne nous avait fourni ni rustines, ni seau d'eau, ni gonfleur, et d'ailleurs, ca nous aurait surement fait peur.

Heureusement, un gars qui passait par la nous a indique un peu plus loin l'emplacement d'un garage, ou nous nous sommes rendus floc flocant severe. Le mecano, dans sa boutique encombree de tout un tas de bric a brac plein de cambouis, n'a pas eu l'air etonne du tout, d'ailleurs, il nous a repare tout ca en deux temps trois mouvements, pour 50 cents (de dollars US).

Apres ca, sur place, il n'y avait rien a voir, alors on a repris les motobikes pour fureter aux alentours... Et la, surprise! Au bout de la route, nous sommes tombes sur la frontiere chinoise et on a du rebrousser chemin car evidemment, nous n'etions pas pourvus de visas... Apres quelques vadrouillages supplementaires, on a pris le chemin du retour: deux heures a nouveau, et si possible avant la nuit!

... Mais nous n'etions pas au bout de nos surprises. Au beau milieu de ce trajet fastidieux, en haut d'une cote, nous nous sommes gentiement fait kidnapper par trois jeunes Laos de retour de la foret, qui avaient decide de rentrer plus vite que les autres. En moins de temps qu'il ne faut pour l'ecrire, ils se sont hisses sur nos portes bagages, oui oui, les trois (nous avions deux motobikes, le zigue s'en est donc farci deux pendant que je flippais d'avoir le dernier et sa machette - c'est courant, pas mechant - dans mon dos). Quelques kilometres plus loin, apres avoir bien flambe devant leurs copains qui rentraient a pied, on les a deposes a l'entree de leur village.

Allez, une derniere anecdote pour la route, car ce n'etait pas fini: quelques virages plus loin, encore, le zigue a entendu un gros "zbling chplouf" et senti sa roue arriere partir en vrille. Eh oui, la rustine n'avait pas supporte le poids des deux laos (qui n'etaient pourtant pas bien epais). En realite, la motorbike coreenne etait un peu pourrie et un rayon de la roue venait simplement de traverser de part en part la chambre a air. C'est la qu'on a decouvert qu'on avait vraiment du bol: le tuk tuk qu'on a arrete nous a indique un garage de brousse a 100 metres de la. Et il lui a suffi de quelques injonctions incomprehensibles pour le tirer de son diner et le mener fissa a reparer tout ca. On n'a jamais vu un gars poser aussi vite deux rustines, dejanter et rejanter une roue, il devait avoir envie de manger chaud. Au passage, la reparation nous a coute une fortune: un dollar cette fois et basta. Apres ca, on est rentres tranquillement, parce qu'on ne voulait pas tenter le diable une nouvelle fois: vu les trous causes pas les rayons, c'est sur, les rustines ne tiendraient pas longtemps! ca nous a valu quelques moustiques sur les gencives quand la nuit est finalement tombee!

Et la foret alors? Ah oui, c'etait bien, tres bien. On a marche marche marche, mange (tres bien: le local guide pourrait concourir au Bocuse d'Or l'annee prochaine si on lui laisse un coin de jungle comme garde-manger) sur des feuilles de bananier poses sur le sol, essaye de dormir dans des huttes de bambou en ecoutant les cris des animaux, debarbouilles dans les rivieres... On en passe et des meilleures, y aura des photos (mais pas de l'episode de la riviere). On vous bise et on s'eloigne du cyber-cafe: il y a un mariage a cote ce soir et la musique est tout sauf supportable.

ps: demain, on rejoint la frontiere thaie a Huay Xay. Si vous avez quelques pouvoirs mystiques, encouragez les cieux a nous trouver une place pour la gibbons experience, un plan d'aventuriers qu'on aimerait bien vous raconter...

samedi 23 février 2008

Dernieres news avant la jungle

Sabaidi again!

Desoles desoles desoles, nous ne pouvons toujours pas envoyer de photos via le blog, les connections ne sont pas assez puissantes, nous y remedierons des que possible!

Depuis le dernier post, nous avons passe trois jours a Nong Khiaw, un mini bled sans acces a internet (enfin si, un seul PC pour tout le village, a un prix defiant toute absence de concurrence...). Pour y parvenir, nous avons comme prevu pris un long boat (= un bateau tres plat, tres long et tres lent) pour remonter vers le nord. C'etait magnifique: par endroits, nous etions entoures de forets et le reste du temps, les rives offrent un spectacle permanent de petits villages de huttes de bambous construits au bord de l'eau, de Laos faisant lessive et toilette sur le bord, d'enfants courants en criant Sabaidi, de bufles pleins de boue apres un bain rafraichissant... Au bout de huit heures, la tete colle au moteur (l'equivalent de trois motoculteurs au bas mot), un leger incident du au niveau tres bas de l'eau et deux pauses ravitaillement, nous etions tout de meme, comment dire, contents d'arriver!

Sur place, le village etait, comme nous l'esperions, perdu au milieu des montagnes. La plupart des Laos y vivent dans des maisons couleur terre ou des huttes en bambou comparables a celui que nous avons pu louer pour quelques nuits (contraste saisissant du bungalow tout confort, avec eau chaude, et de la decharge a ciel ouvert juste en dessous, sur les rives...)! La, nous nous sommes poses le temps de faire une longue ballade a velo (a la recherche des cascades, introuvables, elles devaient sans doute etre fermees ce jour la, hein hein) et un trek d'une journee a travers la foret. La encore, on en a pris plein les mirettes!
Hier, journee off passee dans le bus, pour rejoindre le nord ouest du Laos. Les asiats sont definitivement d'un gabarit plus leger: nous avons eu un mal fou a trouver de la place pour nos jambes tout au long des huit heures de trajet. La place pour nos tetes aussi: impossible de dormir sur des routes aussi defoncees!
Deuxieme journee cool aujourd'hui: nous avons reloue des velos pour la journee et ete nous promener le long d'autres cascades cette fois bien existantes, meme si elles etaient un peu petites... En plus, il y avait du soleil, ce qui est rarissime depuis le debut de ce trip. On en a profite pour glandouiller, c'est les vacances, non de non!

Nous repartons demain pour un nouveau trek dans la reserve de Nam Ha, jungle et foret au programme... On emmene l'appareil photo, mais pendant trois jours, on n'aura evidemment pas internet (deja qu'on est surs de ne pas avoir de douche...).

Voilou pour les news, merci beaucoup, beaucoup pour vos mails et messages, c'est super chouette d'avoir de vos nouvelles!

lundi 18 février 2008

Oliolio

Sabaidi!


Bon, le coup des tongs et du short, c'etait une blague: depuis deux jours que nous sommes a Luang Prabang, dans le nord du laos, on a remis nos pulls et meme pour dormir, on ne les retire pas (surtout moi!)... En prime, tous les voyageurs que nous croisons qui ont fait le trip que nous prevoyions nous promettent encore plus de caillade, certains sont meme redescendus tellement ils gelaient...

Bref, a part ces petits desagrements meteorologiques, ce voyage est juste genial. Ici, la ville est toute petite et une maison sur deux est un temple, ou presque. On en a traverse quelques uns et on a meme fait des offrandes ce matin parce que c'est bon pour le karma (mais on n'a pas ete jusqu'a acheter les petits poussins en cage que les femmes nous proposaient a l'entree du temple: on n'arrivait pas a savoir si, devant boudha, il faudrait les sacrifier ou les relacher...).

A part les temples, on a ete se faire masser / massacrer, ca depend des gouts, mais ca fait du bien. On a aussi ete jusqu'au cascades en tuk tuk (25 km quand meme et on les sent passer!), c'etait magnifique, avec un peu de chance, on va reussir a vous mettre une photo de ces petits bassins d'eau claire. On les a meme traverse avec deux djeun's de Luang Prabang qui nous ont appris plein de mots lao tres pratiques (non, pas "sale con", c'est inutile ici, mais "la Kon", nettement plus utilise pour dire au-revoir). ca, c'est facile a retenir mais la plupart du temps, ils se disent plutot 'bonne chance'.

En dehors de ca, on dort et on mange beaucoup, des trucs bizarres et tres bons, comme ces mini crepes tres sucrees et toutes moelleuses et le lao barbecue, qui consiste a faire griller viandes et poissons sur... un barbecue equipe de creux sur les bords pour faire cuire les legumes dans du bouillon. Slurp!

Pour tout le reste, c'est difficile de decrire la vie ici. Les gens sont super chouettes, surtout quand on s'eloigne un peu des nids a touristes. Ils dorment beaucoup, sur leur etal au marche, dans leurs boutiques ou leur tuk tuk, des qu'ils ont un moment. Cela dit, ils se reveillent a la vitesse de la lumiere des qu'on les sollicite.

Allez zou, c'est tout pour ce soir, on file se coucher parce que demain, on prend un bateau pour Nhonh Kiew, un peu plus au Nord. Et puis, a votre tour, parce qu'en attendant, vous ne donnez pas beaucoup de newz alors c'est moyen moins drole, surtout que certains ont des trucs a raconter, que je sache!

vendredi 15 février 2008

Chaud chaud chaud!

Toutes mes excuses aux fans de Wizzz, mais pendant qu'il se repose a Paris, ce blog prend une nouvelle dimension. J'vous avais dit que je vous emmenerais au bout du monde, eh bien, ca y est. Et ca explique l'absence d'accents et de cedilles, pour le mois a venir.


Voila, ce soir (il est 00h20 a Bangkok), petit post express, juste pour dire aux papas et aux mamans et aux soeurettes et aux copinettes et aux copains pin pin que nous sommes bien arrives.

Z'allez etre degoutes, mais on a ressorti les tongs et les debardeurs. Il fait tres tres bon (Richard dirait trop), la chaleur nous est tombee dessus a la sortie de l'aeroprt et depuis elle ne nous quitte plus, sauf dans ce cyber cafe equipe d'air con dans lequel on est en train d'attraper la mort (c'est une image!!).
On a juste eu le temps, pour l'instant, de faire un tour dans Koa son Road, le paradis grouillant des touristes ou l'on peut acheter a peu pres tout et n'importe quoi (des brochettes de saucisse, des tee-shirts Beer lao, des bracelets de toutes les couleurs, des extensions en dreadlocks, des tongs, bien sur, des pantalons de pecheurs,...). Je peux pas vous envoyer de photo aujourd'hui, je me rattraperais! Mais en gros, il y a du monde comme a montmartre un dimanche d'ete, avec des vendeurs partout comme au marche de Barbes, de la musique qui fait boum boum et des gens qui boivent des cocktails "very strong" a la paille dans des petits seaux... Le tout eclaire au neon et aux enseignes lumineuses... bref, vous ne serez pas etonnes que nous ayons fui la ruche pour aller manger au calme!

Diner parfait d'ailleurs, sur le trottoir, comme les locaux, avec des plats terribles terribles: des pad thai pour Rich et des calamars sweet ans sour pour moi. On s'est fait peter le bide et c'est un doux oephemisme!

Bon, on ne va pas tout vous raconter comme ca dans le detail chaque jour, mais c'etait juste pour dire que le voyage commence bien!

mercredi 13 février 2008

Presque ouf !

Wizzz a rejoint sa petite copine Clio dans le garage de Zaza, j’y ai laissé clés, casques et gants et je me sens… un peu toute nue. Ce qui veut dire : pas si loin du maillot de bain des vacances et ma foi, ça fait bizarre !

Demain, à cette heure-là, ce sera les vacances. J’aurais fait mon sac (oublié la moitié de mes affaires), terminé mon testament (pas chez le notaire, hein, juste celui du boulot), étendu deux machines, réservé la première nuit d’hôtel à Bangkok,… j’en passe et tant mieux, parce qu’il reste un peu de pain sur la planche !
Mais qu’est ce que je glande sur le blog alors ??? Ben rien, juste, je savoure. C’est curieux ce petit moment de flottement avant le départ : des semaines que je cours, que j’accélère, que je négocie des tournants… et tout à coup, le grand saut. Comme sur une piste d’athlétisme, et avec l’élan que j’ai pris, je suis prête à battre des records !
Aujourd’hui encore, pas une minute : ne rien oublier, tout boucler, acheter des baskets pour le trek, changer des pépettes, trouver des bouquins pour le voyage, dénicher une surprise pour une copine qui en a bien besoin (et que j’embrasse très fort), passer à la pharmacie (merci à la pharmacienne qui a glissé gratos dans le sac deux-trois trucs indispensables, « contribution de la maison au voyage », qu’elle a dit), me débarrasser d’un kilo de moumoute (inutile au soleil), me faire un petit flip en constatant l’absence de portefeuille dans le sac (oublié sur la table du salon)… Défi fièrement relevé, toujours grâce à Wizzz, qui m’a menée d’un bout à l’autre de Paris à la vitesse de l’éclair.
Et puis, au milieu de tout ça, un schmurtz. A 13 heures, sur l’avenue de Clichy, un embouteillage. Et au bout du bouchon, une moto à terre entourée d’un trait de craie et de quatre ou cinq bagnoles à gyrophares. Les boules. Les grosses boules. Ça arrive, ça fait partie de la vie, et ça calme instantanément ! Comme une bonne piqûre de rappel qui remettrait les idées en place et qui dirait : « Tu n’es pas seule sur la route, fais gaffe, dévisse ton poignet de l’accélérateur, il vaut mieux partir pas épilée que pas partir du tout. » Une évidence, et pourtant, ça fait pas de mal de le
dire ! Voilà, c’était la minute « sécurité routière », ça, c’est fait.
Alors revenons-en à nos moutons parce que ce que je voulais dire, tout compte fait, c’est juste ça : depuis des semaines, je serine « pas le temps, pas le temps, pas le temps » et là, je suis toute tourneboulée de passer à « plein de temps, plein de temps, plein de temps ».
Et maintenant que j’ai bien vidé mon sac, je vais enfin pouvoir aller le remplir…

Ps : pour ceux qui n’auraient pas compris, les deux sens du titre sont valables !

dimanche 10 février 2008

Scootopub

Un express super express pour nourrir en version fast-food la "faim de (mes) lecteurs" (=Barbara ;-)


Voilà, croisé au détour d'une rue, un véhicule qui a attiré mon attention. Mieux que l'élastico-gadget de l'inspecteur, plus soft que les yeux d'Eva pour Wonderbra, moins saoulant que les vacances égyptiennes du couple présidentiel... Un petit coup de pub rigolo. Oui, vous voyez bien: ce scooter est intégralement recouvert de pelouse synthétique.

Et quelle marque, mais laquelle vraiment, a mis en circulation ce clin d'oeil printanier? Je vous le donne en mille, Innocent, ces délicieux fruits à boire, qui m'avaient déjà bien fait rire avec leurs messages de packaging. Voilà un mini gag qui leur ressemble!

Bon, je file derechef, évitez d'ébruiter ce semblant de retour à mes petits clients, insomniaques à l'idée que je ne rende pas mes commandes avant de partir vers un ciel plus clément sans portable ni wifi! J'suis à la bourre avant le départ...