Cette adresse m’a tellement plu que j’ai longtemps hésité à la garder pour moi… Mais là, c’est bientôt Noël, alors c’est cadeau.
J’étais passée plusieurs fois devant sans trop y prêter attention. Au carrefour de la rue Guy Moquet et de la rue des moines, dans un coin qui ne paie pas de mine, le Refuge des Moines est du genre discret. Et puis un jour, j’ai été attirée sur la vitrine par un article élogieux du Parisien. Quelques jours plus tard, affamée, j’ai entrebâillé la porte et senti le fumet propre aux adresses gourmandes… Mais d’autres convives en profitaient déjà à toutes les tables. Alors, la fois suivante, j’ai pris mes précautions en passant un petit coup de fil pour réserver une table et le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue.
J’étais passée plusieurs fois devant sans trop y prêter attention. Au carrefour de la rue Guy Moquet et de la rue des moines, dans un coin qui ne paie pas de mine, le Refuge des Moines est du genre discret. Et puis un jour, j’ai été attirée sur la vitrine par un article élogieux du Parisien. Quelques jours plus tard, affamée, j’ai entrebâillé la porte et senti le fumet propre aux adresses gourmandes… Mais d’autres convives en profitaient déjà à toutes les tables. Alors, la fois suivante, j’ai pris mes précautions en passant un petit coup de fil pour réserver une table et le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue.
Le décor, d’abord, m’a séduit par sa sobriété. Le mur en brique, le bois omniprésent, j’aime. Le service, ensuite, m’a conquis. Tout au long du repas, le serveur a été simplement adorable. Il a veillé à ce que je n’ai pas froid (j’étais sensiblement décolletée, ce devait être une soirée appétissante, je ne vous fais pas de dessin, je suis nulle, en dessin), il nous a conseillé sans s’imposer un verre de vin merveilleusement assorti à chaque plat, il s’est inquiété de savoir si les mets nous plaisaient, il a apporté sans qu’on aie à le demander carafe d’eau, corbeille de pain et cendrier à la minute où je posais le briquet (comment ça c’est normal, je connais des restos où il faut se battre pour ça !)… Le tout en toute convivialité et sans ronds de jambes, sans jamais, jamais nous déranger.
Mais venons-en à l’essentiel : l’assiette. Pour l’entrée, j’ai choisi le croustadé de girolles, fameux, et j’aurais bien englouti en prime le feuilleté de langouste du zigue en face, top. Ensuite, je me suis régalée d’un magret de canard à l’ancienne, finement piquant et accompagné de galettes de pommes de terre et de petits légumes, du genre pas surgelés ni sortis d’une boîte, mais bel et bien rissolés dans la cuisine attenante (un fumet pareil ne trompe pas !). Après ça, toute mesquinerie de fille au régime mise de côté, j’étais comblée. Un café, l’addition, je me chargeais du reste pour terminer la soirée en beauté. C’était sans compter sur la perspicacité du serveur, qui a convaincu mon vis-à-vis de s’offrir une gourmandise maison, tout chocolat et accompagnée d’un vin cuit parfait. Malgré mes mines de précieuse, il a livré le dessert avec deux cuillers et - j’avoue, que les sorcières de Weight Watcher me flagellent, même pas mal – j’ai bien utilisé la mienne, ç’aurait été pêché de bouder ce plaisir.
Ce n’est pas très poli, mais il faut savoir dépasser les bonnes manières pour vous fournir une information complète, alors parlons gros sous. Côté assiette, je trouve que les alentours de 10 € pour l’entrée et les presque 20 € pour les plats sont très raisonnables (que celui qui fait la grimace relise le paragraphe précédent). Côté verre, ça chatouille un peu plus, mais à y bien regarder ça n’a rien d’extravagant de régler 7 € pour un très bon Côte de Bourg ou un très bien assorti Côte de Nuit. Le dessert est à 15 € et il les vaut. Bref, au total, la salée bien cherchée (on en a quand même bien profité !) s’est chiffrée à 120 €. Pour deux. Oui, on peut trouver une très belle paire d’escarpins à ce prix-là. Ou un billet pour Lisbonne, voire quelques massages. Mais, la vérité, c’est qu’après avoir essayé, je n’ai qu’une envie : y retourner.
Le Refuge des Moines
26 rue Guy Moquet / angle 85 rue des Moines (17ème)
Téléphone : 01 42 28 92 52
2 commentaires:
Appétissant. Et c'est uniquement parce que je rentre de chez Joachim repue des restes d'un pré-Noël que je n'en ai pas l'eau à la bouche...
Et dire que j'ai raté ça...
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