mardi 28 août 2007

Quel gâchis !


Elle a passé un an aux côtés de Nicolas Sarkozy. Et en a fait un livre. L’aube, le soir et la nuit, de Yasmina Reza, vient de sortir chez Flammarion et moi, bonne cliente de la promo, j’ai couru à la Fnac me payer un des derniers exemplaires encore en stock…

Au bout de la première lecture, j’étais en colère. Enervée par cette écriture hachée, agacée par la condescendance de l’auteure, contrariée de ne rien avoir appris sur 185 pages.

… Mais peut-être avais-je lu trop vite – ça m’arrive. Alors j’ai recommencé, plus doucement.

La colère est un peu retombée, grâce au style. C’est joliment écrit, quand même. Mais je ne suis toujours pas touchée par les réflexions philosophiques qui parsèment le livre. Je suis toujours indisposée par ces personnages qu’elle cite par leurs prénoms et que je ne reconnais pas (j’avoue ici mon manque de culture politique). Je râle, encore, contre ces citations sans auteurs, et parfois sans guillemets. Je m’irrite une nouvelle fois de ce fouillis.

Et sur le fond ? Pfff. Imaginez une pièce dont vous n’auriez entre les mains que les didascalies. Il manquerait toujours l’histoire !

Le livre refermé, je me suis dit que j’allais aussitôt le revendre sur e-bay, histoire de récupérer mes 18 €. Mais non. Finalement, je me propose de le faire parvenir à la première personne qui laissera un commentaire à ce post, si toutefois vous avez encore envie de le lire (ce serait dommage de se contenter de mon avis !). En espérant que ce lecteur acceptera de partager ses impressions… Alors, qui n’en veut ?

dimanche 26 août 2007

Dans l’œil de Wizzz


Comme promis, un rapport circonstancié de la réparation du rétroviseur de Wizzz !

15h : Wizzz, son œil brinquebalant et moi partons. Direction la concession P…

15h05 (trop rapide le Wizzz !) : Arrivée devant le magasin. Rideau de fer baissé, panneau de vacances sur la porte. Evidemment. C’est la chkoumoune, trop pas de bol. J’suis dépitée, démoralisée, d’ailleurs je pleure, tiens.

15h10 : Larmes séchées, Kleenex rangé, Wizzz, son œil débile et moi repartons. Direction le garage T… Jamais mis les pieds, mais y a toujours des scoots devant et puis c’est pas loin de chez moi.

15h15 : Dérapage contrôlé devant le garage T… Un mécano a les mains plongées jusqu’aux coudes dans les entrailles d’un congénère de Wizzz. Je réprime un haut-le –cœur (« Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas pressée », tu m’étonnes, je suis dans le même état qu’au labo quand l’infirmière sort son aiguille de combat pour me faire un vaccin !)

15h20 : je commence à flipper : qu’est-ce qu’il va faire à mon p’tit Wizzz ? Combien ça va me coûter ? Combien ça vaut un œil de scooter, d’abord ? Comment je vais pouvoir accommoder mes plats de pâtes à bas prix jusqu’à la fin du mois ? Combien de temps il va me l’immobiliser, mon Wizzz ? Est-ce que je vais pouvoir aller au pique-nique au Champ de Mars dans un mois ??

15h25 : le mécano blanc aux mains noires se penche sur Wizzz. Fais tourner Wizzz trois fois de l’œil. Et lance, guilleret : « Bougez pas, j’arrive ! ». Bouger, pour moi, il n’en est même pas question, je suis pé-tri-fiée. 30 secondes plus tard, il est re-là, avec une clé de 12 (aaaaaaaaarrrrrhhhh, une clé de 12). Me demande de l’arrêter quand le rétro sera à la bonne hauteur, tourne la clé de 12 et… « Voilà, c’est fini ! »

15h30 : « Déjà ? Super ! » (je me retiens de lui sauter au cou) « Je vous dois combien ? » (je serre les dents)… « Mais rien, bien sûr, un sourire comme le vôtre, ça me suffit largement ! » … Ben voyons (je ris bêtement).

15h32 : Wizzz, son rétro d’aplomb et moi repartons en faisant une roue arrière (Wizzz est content !). La réputation des garagistes a la peau dure, mais pour cette fois, je tiens à dire qu’à part leurs blagues douteuses, ils sont charmants.

Ps : Si j’exagère ? Jamais !

Ps, plus sérieux : l’image vient de

samedi 25 août 2007

Amazing !


Mercredi soir, seconde sortie ciné pour Wizzz et moi, pour « A very british gangster »…

C’est un reportage, pourtant ça a tout l’air d’une fiction.
De prime abord, il a l’air d’un gros nounours, ce vilain bandit (22 ans de prison sur 37, 40 condamnations, quand même). Il a de la brioche, porte un costard-cravate, est gentil avec les enfants… on a déjà du mal à l’imaginer piquer un sprint, alors agresser, braquer, torturer, c’est presque impossible !
Il a de l’humour, en plus, du grinçant, un côté second degré qui me l’a rendu plutôt sympathique…
Et puis sa facette « Robin des bois » des temps modernes, c’est juste surréaliste. On le voit voler au secours d’une famille menacée, d’une mère à qui on a retiré son enfant, d’un homme endetté. Bref, il a l’air de jouer un rôle de médiateur dans son quartier… Et même si c’est concevable, ça a quelque chose de dérangeant.
Au final, je suis sortie du ciné scotchée, pleine de questions et bluffée par la malice de cet homme qui parvient, malgré son CV de malfrat notoire, à donner de lui une image séduisante.


Oups, le pitch : Dominic Noonan, 37 ans, dont 22 en prison, est à la tête du clan le plus puissant de Manchester. Il règne en maître sur les gangs de la ville, a sa part dans tous les vols, les rackets, les trafics. Il est aussi pour les habitants du quartier un protecteur, un juge et un justicier. Pour la première fois, un parrain a accepté de se confier à un cinéaste. Dominic a ainsi intégré Donal MacIntyre au sein de son gang pendant 3 ans. A very British Gangster nous fait découvrir un monde où la violence et la pauvreté dominent, et où l'on ne fait plus appel à la police pour régler ses comptes. Drogue, kidnapping, torture, meurtre : vous aviez déjà vu tout ça au cinéma. Mais cette fois c'est vrai.

vendredi 24 août 2007

Premier gadin

Bing, pile le jour où je donne l’adresse du blog à ma môman… Alors message spécial pour elle : ne t’inquiète pas môman, je suis entière et Wizzz n’a presque rien…

Bon, j’vous fais pas de dessin, ça doit faire 6 mois que la chaussée parisienne est détrempée et jusqu’ici, j’avais adroitement échappé à l’effet patinoire (« C’est l’été, la saison idéale pour commencer le scoot », qu’ils disaient !).
Sauf hier, pas de bol, un tank armé de quatre roues, un pare-buffle et un sniper (une vieille Corsa), se met en travers de ma route (keskelle fait là, la Corsa ??)…
Moi, perchée sur Wizzz, je me crispe sur les freins, logique. Et Wizzz (je crois qu’il a paniqué, aucun sang froid le scoot), à vitesse pourtant fort réduite, s’est bêtement et simplement couché. Rien de spectaculaire, hein, juste un comportement genre « j’suis fatigué, j’vais me coucher, hop j’me couche ». Sur mon pied. Et sur son rétro.

Mon pied n’a rien, j’avais mis mes super bottes de catcheuse (des cavalières du dernier chic de l’année dernière). Le rétro, il fait une drôle de tête. Comme l’œil décousu d’un nounours. Et puisque j’ai essayé de le redresser avec mes p’tites mimines, il danse la polka quand je roule.

Résultat : une bonne frayeur, un grand moment de solitude teinté de ridicule et un rétro transformé en girouette. Ce serait pratique si j’étais en bord de mer pour faire de la planche à voile, mais pas franchement pour rouler dans Paris. Alors, au programme aujourd’hui, une petite visite au mécano. J’vous raconterais !

jeudi 23 août 2007

Ma cape magique



Il pleut, il mouille, c’est la fête de la grenouille…
Hier, 19h30, nouveau regard de merlu sur mon armoire : « Mais qu’est-ce que je vais pouvoir mettre pour aller au ciné ??? ». Avec la météo, je zappe les éternelles réflexions sur l’hypothétique élégance de ma tenue, ce sera pull et jean (logique pour le mois d’août !). C’est pour la couche extérieure que la question existentielle prend toute son ampleur : pas mon petit imper – il ne résistera pas au déluge, pas mon anorak de ski – on est au mois d’août quand même, pas mon ciré jaune – damned, il n’a pas encore fini à la poubelle ? … Bref, j’étais en train d’envisager sérieusement de reprendre le métro (mais où est passé ce bnfklargh de parapluie ?), quand, éclair de lucidité, retour de mémoire, j’ai trouvé LA solution !

Mon double poncho est une merveille, dans le style Mimi Cracra. Voyez plutôt l’emballage, scanné juste pour vous. J’aime particulièrement la fenêtre transparente à l’avant : comme je n’ai pas voulu le poser sur Wizzz (déjà mouillé), j’avais juste l’air d’un télétubbies, la voix nasillarde en moins. Quant à l’arrière, comme je ne disposais pas de passager pour tester la double capuche, j’ai pu cacher la deuxième derrière un espèce de store ton sur ton, sur lequel est imprimé un panneau de prudence, doublé d’incompréhensibles caractères asiatiques. De quoi occuper les automobilistes au feu rouge (c’est toujours mieux que de se mettre les doigts dans le nez !). Last, but not least, l’arrière est assez long pour que je puisse poser mon séant dessus (et éviter ainsi l’auréole disgracieuse décrite lors d’un post précédent)…

Bon côté conseil shoping, on a fait mieux : ce poncho deux places, je l’ai acheté à Hanoï, en pleine mousson (même temps qu’à Paris en ce moment, version plus chaude)… Vu la météo, il ne devrait pas tarder à être importé, je veille, vous tiendrais au courant si Vuitton sort un modèle à monogrammes !

Ps : Je n’aime pas la pluie, mais il faut avouer qu’elle présente un avantage certain : pas besoin de passer à l’Eléphant bleu pour maintenir Wizzz comme neuf. Et, grâce à l’averse d’hier soir, même les fientes de pigeon ont disparu (hum, oui, je vous ai épargné un post spécial – n’en déplaise à mes p’tits amis scatos)... Ok, je sors...

jeudi 9 août 2007

Régalade, la suite!

Vite, un post-express, pour vous raconter la suite !
Eh oui, après Ratatouille, mes p’tits amis et moi-même étions très logiquement affamés. A la sortie du ciné, nous nous sommes donc mis en quête d’un endroit sympa pour nous sustenter… Et c’est l’occasion pour moi de vous présenter Le Tambour, un p’tit restau parigot que j’affectionne… beaucoup.
A l’entrée du quartier Montorgueil, j’y aime, d’abord, le cadre : on dirait qu’il n’a pas changé depuis des dizaines d’années, avec ses pavés au sol, son vieux comptoir en bois et ses reliques de Paris (gravures, panneaux de rues…).
J’apprécie, aussi, la cuisine : franco-frenchy (anorexiques au régimes, s’abstenir), elle est franche et sans chichis. Mais ça sent les bons produits, qui n’ont pas traîné dans le frigo pendant des semaines. Du coup, à chaque fois, face à la carte, j’ai l’embarras du choix : rognons de veau à la moutarde, andouillette AAAAA à l’ancienne, pieds de porc… Tout est bon (et y a pas que du cochon. Pour les âmes sensibles, le menu compte aussi des viandes grillées, des salades, des p’tits poissons légers…).
Enfin, ce que j’apprécie par-dessus tout, au Tambour, c’est l’accueil. Derrière le bar, le patron barbu est d’une bonhomie folle. Les serveurs sont présents mais pas collants. Ici, on ne vous cire pas les pompes, mais on ne vous méprise pas non plus. On vous respecte, et ça, ça n’a pas de prix !
La cerise sur le gâteau ? A 22h30, ils nous ont trouvé une table pour sept. Dans le quartier, ça relève de l’exploit ! Alors, j’ai juste envie de dire, allez-y !

Le Tambour
41 rue Montmartre, dans le 2ème arrondissement

mardi 7 août 2007

Première régalade culturelle…


Troisième post en… trois mois, c’est pas si facile d’alimenter un blog ! Faire le plein de Wizzz est nettement plus facile, mais ça, je vous le raconterais une prochaine fois parce que ce soir, tadaaam, ce soir, je vous livre le premier Culture Wizzz.

Avec Wizzz et quelques amis (mais un seul entre le top case et moi, j’ai pas encore de carriole pour emmener tout le monde !), nous nous sommes rendus à l’UGC des Halles pour nous régaler d’une ratatouille aux petits oignons.

Pour ceux qui l’ignorent – mais est-ce encore possible après le battage médiatique qui a accompagné la sortie du dernier Pixar ? – Ratatouille est un dessin animé qui se déroule dans les cuisines d’un grand restaurant parisien. Un petit rat dégoût (oups, d’égout) y développe ses talents culinaires caché dans la toque d’un p’tit commis.

Voilà pour le pitch. Pour la recette, c’est simple. Prenez quelques personnages succulents (le p’tit rat tout mignon, le p’tit commis pas moins, le méchant chef super jaloux et, bien sûr, la princesse à croquer), ajoutez une poignée de figurants corsés (la bande des rats goulus, toujours prêts à mettre les pieds sous la poubelle pour croquer quelques détritus), faites mousser avec un scénario rebondissant, saupoudrez de bons sentiments… Et laissez-vous aller pendant que l’histoire mijote.

Dans l’assiette, ça donne une plongée dans l’univers fascinant des coulisses d’un cinq étoiles, relevée par un graphisme délicieux (non, je n’ai pas d’actions chez Pixar). Je ne suis pas critique, ni pour le ciné ni pour la gastro, mais en sortant, j’avais le sourire aux lèvres et le ventre creux. Pour mon anniversaire, je voudrais donc un petit rat à poser sur ma tête. Il me mitonnera des petits plats en me tirant les cheveux et fera des miracles dans ma cuisine miniature… Miam !


ps: Allez, j’ose une petite douceur pour finir, spéciale dédicace pour tous mes amis branchés caca (eh oui, ils sont plus nombreux qu’on ne l’imagine à être bloqués en phase scato)… En garant (difficilement) Wizzz en rentrant, j’ai franchement posé le pied dans les restes digérés du dîner d’un chien. J’ignore s’il était gourmet ou goulu, mais ça glisse, cette cochonnerie. Alors, d’abord, j’invite les propriétaires de canidés à éviter les garages à deux-roues quand leurs bestioles ont des problèmes de transit. Ensuite, je me note de vous faire partager mes pensées philosophiques sur ce que subit la chaîne de Wizzz quand j’en suis éloignée. Et enfin, je vous laisse, parce qu’avec tout ça, il me reste un peu de ménage à faire sous mes baskets. C’était la minute poétique, bonne nuit !